La Fête des Mères...

Je dois avouer que j'avais terriblement hâte à cette journée, cette année. J'en ai été excitée 2 ou 3 jours avant, songeant que ce serait MA journée, que maintenant je fais partie du club des Mamans. L'an dernier, j'étais une demie-maman, rien n'était encore très concret alors que cette année, c'est bien réel.
Je me lève donc en ce beau dimanche matin ensoleillé le sourire aux lèvres (même s'il est très tôt!) et va chercher mon petit bonhomme qui me réclame de toute sa voix! Beau début de journée, je vous le concède, alors qu'il m'accueille dans sa chambre avec son plus beau sourire. Mon petit coeur de maman est gonflé d'amour pour ce petit homme qui a changé ma vie... Mais le reste de la matinée se passe un peu moins bien, car ti-loup devient rapidement bougon. Bon, tant pis, ca arrive...
Vers 8h30, je saute donc dans la douche pendant que bébé fait une sieste. Tout en me préparant à aller déjeuner avec mes parents, la bonne humeur continue de m'envahir, à cause de cette soi-disant journée spéciale, mais un nuage est quand même en train de se tailler une place dans le ciel de mon coeur... Oui, d'accord, je suis une maman, bravo. Mais ca aurait été d'autant plus agréable d'avoir le papa près de moi, afin de partager cette journée, afin de partager ma joie d'avoir accompli le plus grand désir que j'avais: avoir un enfant. Personne près de moi pour me rassurer en me disant que je suis à la hauteur de mon rôle. Personne pour m'accompagner en me faisant sentir que c'est ma journée, que j'ai raison d'être de bonne humeur et d'être fière d'être une maman, moi aussi. Oui, c'est peut-être bébé ou égoïste de ma part, mais j'aurais aimé ca. Heureusement que j'ai d'autres gens importants dans ma vie qui ont su souligner ma première fête des mères à leur manière... Mon père, qui m'a accompagné pour souper samedi, ma mère et mon 2e père, avec qui j'ai déjeuné et soupé, et mon frère, avec qui j'ai passé du temps pendant la journée.

Pour en revenir au matin, j'essaie donc de chasser ces pensées de mon esprit, je ne veux pas penser à ca.

Je m'en vais donc rejoindre mes parents pour déjeuner. J'entre dans le restaurant, où nous sommes des habitués, soit dit en passant, et je vais m'assoir avec ma famille. Puis la serveuse arrive, s'adresse à mon garçon: "Bonjour toi! tu es venu fêter la Fête des Mères? Ben oui, c'est la fête à Mamie aujourd'hui!!!" Moi qui était tout sourire, laissez-moi vous dire que j'ai figé. Bon, d'accord, pas nécessaire d'être susceptible, c'est pas si grave, elle n'y a tout simplement pas pensé... Je suis un tout petit peu insultée, mais je passe à autre chose. Puis, on placotte, on commande le déjeuner... Je me rends alors compte que chaque maman qui arrive se fait offrir un oeillet qu'on aggraphe sur son chandail. Et moi, qu'ai-je reçu? Rien du tout. Bon, d'accord. Là je commence un peu à grafigner... Coudon, mon bébé est pas assez gros, il est invisible, peut-être? Ou bien ils souffrent tous d'amnésie et ont "oubliéééé" que je suis une maman moi aussi?

C'est alors que le déjeuner arrive. La serveuse nous sert des réchauds de café en oubliant ma tasse pourtant vide. Mon oeuf brouillé est plein de coquille d'oeuf. Je n'ai pas de salade de fruits, mais j'ai des fèves au lard que je n'ai pas commandées. C'est à croire qu'ils se sont tous donné le mot!!! Bref, un début de journée pas très rigolo... C'en est ridicule, mais il en manquait pas ben gros pour que je fonde en larmes! Par chance, tout a commencé à se replacer une fois le déjeuner terminé.

En conclusion, ma journée a somme toute été agréable. Je ne vous cacherai pas toutefois que j'ai été un peu déçue de n'avoir aucune nouvelle de Jimmy, le papa de poussin. D'accord, en ce moment nous ne sommes pas en excellents termes, mais on est quand même capables de se parler et de s'endurer. J'ai donc osé espérer une petite attention de sa part, ne serait-ce qu'un mot. Même si ca ne fonctionne plus entre nous et que nous sommes en pleine procédure de séparation, je suis tout de même la mère de son enfant. De mon côté, j'avais l'intention de lui donner une carte pour la fête des pères "de la part d'Anthony", mais finalement, j'y réflichirai à 2 fois. Pas que ce soit une question de vengeance ou de "c'est toi qui l'a fait en premier", mais c'est simplement une question de fierté et d'orgeuil... Je ne m'abaisserai pas à souligner son rôle de père (qu'il n'a pratiquement jamais rempli) à la date où on fête les papas, quand lui se fout totalement de mon rôle à moi. Et de toute façon, je ne parle pas juste pour la Fête des mères, mais de façon générale. Drastique, mais véridique.